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Rêver peut être.
4 octobre 2007

People are strange

people_are_strange

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Commentaires
Y
L'Idéologie, ce n'est pas toujours de la connerie.<br /> <br /> Cela dit:<br /> <br /> <br /> <br /> "Qui aimes-tu le mieux, homme enigmatique, dis? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère?<br /> - Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.<br /> - Tes amis?<br /> - Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.<br /> - Ta patrie?<br /> - J'ignore sous quelle latitude elle est située.<br /> - La beauté?<br /> - Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.<br /> - L'or?<br /> - Je le hais comme vous haïssez Dieu.<br /> - Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?<br /> - J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!"<br /> <br /> Charles Baudelaire, L'Étranger<br /> <br /> <br /> <br /> Ou comment faire un hors sujet complet et en même temps non.
P
Bah moi c'est comme ça que je reconnais l'Autre.<br /> Lorsque je reconnais la gentillesse, le rire, la concentration, le désespoir ou la rage, je "comprends" et je partage ces états.<br /> On voit souvent ça dans les films qui parlent de la Guerre. On voit que dans les deux camps les être humains partagent les mêmes passions, les mêmes contradictions, et au final on comprend que la guerre c'est débile parce qu'on s'entretue pour des conneries!<br /> 'Suis trés douée pour l'analyse filmique^^<br /> <br /> Ce qui est difficile aprés la reconnaissance de l'Autre<br /> c'est de faire le premier pas<br /> <br /> et le deuxième<br /> <br /> et ainsi de suite...
K
C'est touchant cette histoire...<br /> Je trouve qu'elle dégage la même douce mélancolie que le dessin de ce post.<br /> <br /> Moi aussi j'ai grandi dans un petit village et on était moins d'une dizaine d'élèves dans ma classe, dont 4 filles pendant plusieurs années.<br /> <br /> Et puis en CE2, une nouvelle est arrivée.<br /> Dans mon école et mon village, yavait ni Asiatiques, ni Noirs, ni Arabes ou quoi qu'est-ce.<br /> <br /> Cette nouvelle, elle était douce et plutôt jolie, sans signe distinctif. Elle était aussi "blanche" que nous, pas de hadicap physique, elle s'est gentiment glissée à la 3ème ou 4 ème place du "classement", pas de quoi faire de vagues...<br /> <br /> Et pourtant, les autres filles voulaient toujours lui faire des misères dans la cour de récré... J'ai jamais très bien compris pourquoi. Mon attitude ne valait pas mieux je suppose, car moi je m'en fichais tout simplement. Elle était là, elle me dérangeait pas et je voyais aucun intérêt à lui chercher des noises, je toruvais qu'on avait plus intéressant à faire. <br /> Mais je ne m'intéressais pas à elle non plus.<br /> Comme mes copines refusaient de continuer à jouer avec moi, je me suis jointe à eux une fois. J'ai encore le souvenir de cette gamine acculée contre le mur crasseux de la cour de récré, comme un petit animal appeuré... <br /> On ne la frappait pas, c'était même pas violent physiquement je pense, je me rapelle même plus ce qu'on lui faisait ou disait exactement.<br /> <br /> Et je me rappelle absolument pas non plus comment elle est devenue notre amie finalement...<br /> <br /> Mais elle était super balaise à l'élastique, elle sautait haut, et le "sous fesse" yavait que ELLE qui le réussissait presque à chaque fois, et moi parfois... ^__^<br /> <br /> "L'Etranger", ça tient à si peu de choses... <br /> Il suscite le plus souvent l'hostlité ou la curiosité admirative...<br /> <br /> Qu'est-ce qui fait que l'on reconnaît "l'Autre" comme son semblable..?
P
Un nouveau est arrivé dans ma classe<br /> un petit noir avec des mains bizarres<br /> ces doigts étaient malformés.<br /> Dans une classe de petits asiat',<br /> il était étrange, on avait l'habitude de voir<br /> les créoles à Cayenne, jamais de famille noire ne s'était installée dans mon village.<br /> Le maître qui était blanc, nous l'a présenté,<br /> aujourd'hui je ne me souviens plus de son prénom.<br /> Je me rapelle juste qu'il était craintif. Il ne parlait pas français. Il devait venir du Brésil ou du Surinam ou du Guyana. L'intérieur de ses lèvres étaient roses, je trouvais ça beau.<br /> Durant la récré, je jouais avec mes copines à dessiner dans le sable, le maître s'est approché avec le nouveau. Il était noir et grand. Le maître nous a demandé de jouer avec lui et d'être gentilles parce qu'il ne connaissait personne et ne parlait pas notre langue. On ne savait pas quoi faire de lui... on sentait juste qu'il était complètement "paumé", on a eu pitié et on l'a pris par le bras pour lui présenter l'école. Puis à toutes les récrés on courrait le chercher pour qu'il ne reste pas seul. On ne faisait qu'obéir à la demande du maître, mais on était contente de voir qu'il aimait notre présence. <br /> Il commençait à parler français et il était vraiment intelligent et doux, pas comme les autres garçons. Puis un jour il est parti.<br /> On était triste parce qu'il était devenu notre chouchou, avec ses doigts bizarres et sa gentillesse on aimait le protéger!<br /> <br /> Je crois que si le maître ne nous avait jamais demandé de l'intégrer dans notre groupe, on ne serait pas allé vers lui. <br /> <br /> Je crois que la tolérance, c'est comme toutes les valeurs d'une société, ça se cultive quand on est môme.
R
moi aussi
Rêver peut être.
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